C’est par un de ces étouffants après-midis de printemps, qui
laisse augurer d’un été non moins caniculaire, un de ces
après-midis si long et morne, lumineux et clair, mais sans une once de
vitalité : une langueur monotone envahissant l’espace à l’image
des flocons de pollen flottant dans l’air ; c’est par un de ces
après-midis dont on ne voit pas la fin que je terminai ma minable
existence, le nez dans la poussière, sans rien avoir à lui
demander.
C’était pourtant une journée tout ce qu’il y a d’ordinaire, une de ces journées qui compose une vie sans en ressortir vraiment, se fondant dans le conglomérat flou d’un vague souvenir, et je n’aurais jamais dit, si l’on me l’avait demandé, que ce serait celle-ci en particulier qui clôturerait ainsi ma si pathétique vie.
C’est bête, un accident (...)
C’était pourtant une journée tout ce qu’il y a d’ordinaire, une de ces journées qui compose une vie sans en ressortir vraiment, se fondant dans le conglomérat flou d’un vague souvenir, et je n’aurais jamais dit, si l’on me l’avait demandé, que ce serait celle-ci en particulier qui clôturerait ainsi ma si pathétique vie.
C’est bête, un accident (...)